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« Le numérique doit aider les élèves et non en mettre plein la vue »

Dimanche 22 Mai 2022

À l’heure du progrès technologique, les établissements scolaires tentent de se mettre à la page. Mais se pourrait-il que l’on mise trop sur le numérique ? L’avis de Francesca Marchesini, présidente de la Société pédagogique genevoise.


De nos jours, la présence du numérique est-elle excessive dans les écoles ?
Le numérique est de plus en plus présent, c’est un fait. Ces dernières années beaucoup d’écoles, notamment l’établissement Moser, ont eu l’occasion de réfléchir sur la question. Avec une conclusion : le numérique en tant qu’outil pédagogique doit être utilisé dans la mesure où il apporte une plus-value à l’enseignement et non pas en tant qu’objet de convoitise en raison de sa valeur. En d’autres termes, le numérique doit aider et non en mettre plein la vue.
 
Et comment cela se passe-t-il dans les établissements scolaires du canton de Genève ?
À Genève comme partout ailleurs, l’enseignement se divise en deux, le privé et le public. Là où le public a des réserves sur l’utilisation abusive des technologies numériques, le privé lui est plus enclin à fournir à ses élèves des iPads ou des ordinateurs, alors que de simples cahiers suffiraient. Bien évidemment, je ne nie pas l’utilité de cette technologie qui apporte parfois un soutient non négligeable en matière de rapidité.
 
La présence des enseignants est-elle menacée sur le long terme ?
Il est légitime de se poser la question, et même si aujourd’hui la technologie prend parfois le dessus sur la manufacture humaine, je pense que les enseignants sont en sécurité : le récent confinement a démontré l’importance de l’interaction humaine et principalement celle avec l’enseignant.
 
Pensez-vous qu’une technologie plus poussée a sa place dans les établissements scolaire ?
C’est déjà le cas ! Je ne suis pas une experte en technologie, mais il est évident que le numérique facilite la vie de beaucoup d’entre nous. De plus, toutes ces technologies ont la capacité d’intéresser les élèves plus facilement que n’importe quel professeur (rire). Il existe de nos jours une technologie appelé « Thymio », encore au stade expérimental, qui permettra une nouvelle méthode d’apprentissage. Je souhaite simplement que toutes ces avancées technologiques n’atteignent pas des proportions démesurées.

Thymio, un robot à l’école

Thymio est un nouveau robot éducatif open source, d’environ 11 cm sur 11 cm, créé en 2011 à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en collaboration avec l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Cette invention a pour objectif de rendre la découverte de l'informatique et de la technologie accessible à un large public en particulier les enfants. Le principal atout pédagogique du robot est qu’il est doté de capteurs de proximité. de capteurs dirigés en direction du sol, d’accéléromètres, d’un microphone et d’un capteur de température. Il est également muni d’une carte mémoire permettant d’enregistrer des sons. Il s’agit là d’une approche intuitive pour initier les écoliers à la programmation. Thymio est un nouvel outil pratique et ludique pour enseigner les bases de l’intelligence artificiel dans les écoles.

Tuana Ward


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève

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