Inspiré du King’s Day d’Amsterdam, l’événement trouve ses origines à Genève en 1993 avec une première édition aux Pâquis. Aujourd’hui, dix quartiers sont sélectionnés chaque année pour organiser leur propre édition. Depuis le mois de mai, Genève se transforme chaque week-end au rythme de l'événement. De la Servette aux Eaux-Vives en passant par les Grottes. « En plus de 20 ans, la manifestation populaire est devenue un rendez-vous incontournable pour les Genevoises et les Genevois. Elle permet de susciter des rencontres, de faire venir la culture dans la rue et de renforcer la cohésion sociale », affirme Christina Kitsos, conseillère administrative chargée du Département de la cohésion sociale et de la solidarité.
Une mécanique bien huilée
Derrière l’esprit festif se cache une organisation complexe et minutieuse. Ainsi durant le week-end, les rues concernées sont entièrement fermées à la circulation. « Seules les personnes disposant de parkings souterrains peuvent circuler », indique Lionel Dulex; coordinateur des festivités « C’est une fête éphémère : on arrive le vendredi, on installe, on enlève les voitures, et dimanche soir on nettoie tout pour rendre le quartier à la circulation. »
Depuis 2004, la ville coordonne l’événement à travers le Service de la jeunesse, tout en laissant aux comités de quartier l’entière responsabilité du contenu. « Ce ne sont pas les services municipaux qui organisent la fête, mais bien les associations de quartier.” précise Lionel Dulex
Depuis 2004, la ville coordonne l’événement à travers le Service de la jeunesse, tout en laissant aux comités de quartier l’entière responsabilité du contenu. « Ce ne sont pas les services municipaux qui organisent la fête, mais bien les associations de quartier.” précise Lionel Dulex
Une sélection équilibrée et participative
Chaque année les quartiers sont retenus selon des critères précis : équilibre entre les rives gauche et droite, maintien des fêtes historiques, et diversité entre grandes et petites manifestations. La décision finale est prise en concertation avec les comités. « On a parfois 13 ou 14 demandes, et on doit faire des choix », explique t-il. L’édition des Grottes, organisée le 24 et 25 mai dernier par l’association Bassment, illustre bien cette dynamique locale. « Ce n'est pas seulement un vide-grenier. Il proposent aussi des concerts ainsi que d'autres animations culturelles », souligne-t-il. Cette année, les quartiers de la Servette et de l’Europe innovent en confiant toute l’organisation à des jeunes. « C’est une manière concrète de s’approprier la ville et de s’engager localement », conclut Lionel Dulex