No Billag, une initiative qui fait frémir le monde des médias suisses. Si le 4 mars 2018 l’initiative est acceptée, la suppression de la redevance annoncera l’inévitable fin du service public, suivie de nombreux licenciements. La Grèce et Israël ont quant à elles déjà vécu un arrêt total des chaines de TV et radios nationales, il y a quelques années auparavant.
C’est en juin 2017, qu’Israël a assisté à une coupure brutale et inattendue de ses chaines de TV et radios nationales publiques. Correspondant en Israël pour France 2, le journaliste Maxime Perez, estime que « cette crise du service public israélien s’inscrivait dans la guerre larvée que livrait depuis quelques années la presse locale au Premier ministre Benyamin Netanyahou. » La Grèce a également vécu une situation similaire quelques années auparavant, en juin 2013, due cette fois à «une mauvaise gestion ainsi que la dilapidation de deniers publics par les chaines nationales» selon Abraham Zisyadis, journaliste de la RTS et spécialiste de la Grèce. Il aura d’ailleurs fallu attendre le 11 juin 2015 et un nouveau gouvernement au pouvoir pour qu’une réorganisation totale du service public grec soit initiée.
Renaissance du service public
La Grèce a presque vécu une année sans chaines de TV et radios nationales, du 11 juin 2013 au 4 mai 2014, avec une absence complète du service public grec. Une année après cette soudaine coupure, l’ERT (le groupe audiovisuel public grec) a été remplacé par la NERIT, un nouveau service public plus restreint. Mais « l’impact de l’interruption du service public télévisuel n’a pas été d’une grande ampleur, » relativise Abraham Zisyadis, et ce en raison d’une mauvaise qualité des chaines nationales publiques dont l’audience était faible. Quant à Israël, « la population a par la suite assisté à une refonte du service public audiovisuel et radiophonique dans le sens d’une vraie modernisation » explique Maxime Perez.
No Billag en suisse
Mais le service public suisse, dans le cas où l’initiative No Billag venait à être acceptée, pourrait-il lui aussi survivre à un tel « shut down »? Edi Estermann, responsable des relations avec les médias de la SSR estime que « la situation en Suisse n'est pas comparable à celle d'Israël et de la Grèce. Le service public israélien et grec étaient exploités par le gouvernement alors que celui de la Suisse est indépendant de la politique » Et de conclure : « Un oui le 4 mars priverait la société des médias publique de 75% de son chiffre d’affaires, il n'y a donc pas de plan B ».
C’est en juin 2017, qu’Israël a assisté à une coupure brutale et inattendue de ses chaines de TV et radios nationales publiques. Correspondant en Israël pour France 2, le journaliste Maxime Perez, estime que « cette crise du service public israélien s’inscrivait dans la guerre larvée que livrait depuis quelques années la presse locale au Premier ministre Benyamin Netanyahou. » La Grèce a également vécu une situation similaire quelques années auparavant, en juin 2013, due cette fois à «une mauvaise gestion ainsi que la dilapidation de deniers publics par les chaines nationales» selon Abraham Zisyadis, journaliste de la RTS et spécialiste de la Grèce. Il aura d’ailleurs fallu attendre le 11 juin 2015 et un nouveau gouvernement au pouvoir pour qu’une réorganisation totale du service public grec soit initiée.
Renaissance du service public
La Grèce a presque vécu une année sans chaines de TV et radios nationales, du 11 juin 2013 au 4 mai 2014, avec une absence complète du service public grec. Une année après cette soudaine coupure, l’ERT (le groupe audiovisuel public grec) a été remplacé par la NERIT, un nouveau service public plus restreint. Mais « l’impact de l’interruption du service public télévisuel n’a pas été d’une grande ampleur, » relativise Abraham Zisyadis, et ce en raison d’une mauvaise qualité des chaines nationales publiques dont l’audience était faible. Quant à Israël, « la population a par la suite assisté à une refonte du service public audiovisuel et radiophonique dans le sens d’une vraie modernisation » explique Maxime Perez.
No Billag en suisse
Mais le service public suisse, dans le cas où l’initiative No Billag venait à être acceptée, pourrait-il lui aussi survivre à un tel « shut down »? Edi Estermann, responsable des relations avec les médias de la SSR estime que « la situation en Suisse n'est pas comparable à celle d'Israël et de la Grèce. Le service public israélien et grec étaient exploités par le gouvernement alors que celui de la Suisse est indépendant de la politique » Et de conclure : « Un oui le 4 mars priverait la société des médias publique de 75% de son chiffre d’affaires, il n'y a donc pas de plan B ».