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L’égalité hommes/femmes vue par 5 personnalités genevoises

Vendredi 7 Mars 2014

Les débats sur l’égalité repartent de plus belle à l’occasion de la Journée internationale des femmes du 8 mars. A Genève aujourd’hui, y a-t-il encore des combats à mener ? Pour beaucoup désormais, les discriminations subies par les femmes sont liées à la problématique des stéréotypes de genre. Plus ou moins à contre-courant, cinq personnalités genevoises emblématiques d’un certain conservatisme partagent leur appréciation de l’évolution de la société.

Propos recueillis par Chrystelle Conus, le 4 mars 2014

Eric Stauffer, président du MCG :

« Il y a encore beaucoup à faire pour l’égalité hommes/femmes. Les stéréotypes sont notamment tenaces au sein de certaines communautés d’immigrés. Mais pour compenser les effets de la surreprésentation des femmes parmi les métiers les moins bien rémunérés, pas question de céder à la tentation du salaire minimum. Ca serait une grosse bêtise qui nivellerait tous les salaires par le bas : une coiffeuse ne doit pas gagner autant qu’un avocat ! La loi prévoit déjà l’interdiction de la discrimination salariale. »

Chris McSorley, entraîneur du Genève Servette Hockey Club :

« La lutte contre les stéréotypes de genre est fondamentale et l’apport des femmes dans des milieux traditionnellement masculins indéniable : la médaille de bronze rapportée de Sotchi par l’équipe suisse de Hockey féminin le prouve ! En ce qui concerne l’intégration des homosexuels dans le milieu sportif, on n’opère aucune discrimination. Seules les compétences et l’esprit d’équipe sont pris en compte. Le reste, on s’en fiche. »

Martine Brunschwig Graf, ancienne présidente du PLR genevois :

« Pourquoi ne pas promouvoir l’égalité hommes/femmes à Genève de nos jours ? On n’a pas encore obtenu tous les résultats escomptés, notamment en matière d’égalité salariale. L’instauration d’un salaire minimum ne répondrait cependant pas à la problématique de la discrimination salariale liée au sexe, distincte de celle du salaire à l’embauche. En comparaison, la lutte contre les stéréotypes masculins dans les choix professionnels n’est pas ma préoccupation principale. »

Alexandre Vautravers, lieutenant-colonel de l’armée suisse, s’exprime en tant que directeur du département des relations internationales de l’Université Webster de Genève :

« L’augmentation du nombre de femmes militaires au cours des quinze dernières années a notamment été parallèle à l’évolution de l’opinion, et certaines d’entre elles ont d’abord été nommées à des postes-clés pour des motifs politiquement corrects. La normalisation des standards de performance et d’objectifs a ensuite permis un recrutement égalitaire. Aujourd’hui, l’apport des femmes dans l’armée est d’autant plus réel que les opérations militaires consistent moins à combattre qu’à maintenir la paix, assister les populations et les infrastructures, agir pour la médiation, l’information et la collaboration civile et militaire. »

Céline Amaudruz, députée au Grand Conseil genevois et présidente de l’UDC de Genève :

« La Journée internationale des femmes est l’occasion de rendre hommage à celles qui se sont battues pour l’égalité et de rappeler la nécessité de continuer à se battre. L’égalité passera par l’éducation, notamment par la promotion des formations professionnelles de niveau supérieur. Je ne suis pas favorable aux quotas, mais il faut faire valoir le droit des femmes à obtenir le salaire, le statut hiérarchique et la carrière qui correspondent à leurs compétences. En attendant, on sait qu’une femme doit se battre plus qu’un homme pour être reconnue. »

Chrystelle Conus


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