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Scénario catastrophe à Cointrin

Mardi 2 Juin 2015

Durant la nuit du mardi 26 au mercredi 27 mai, l’Aéroport de Genève a simulé un crash aérien afin de tester ses équipes de sauvetage. Plus de 750 personnes ont participé à cet exercice grandeur nature.


« En fait, je suis mort là. J’attends qu’on vienne me récupérer ». Le visage grimé de maquillage très réaliste, ce figurant git dans l’herbe, près d’un grillage, en attendant son évacuation. L’avion s’est écrasé dans le « trou de Colovrex » il y a quelques minutes et déjà les odeurs de bois carbonisé et de fumée envahissent le bout de la piste d’atterrissage.
Les sirènes des ambulances et autres camions pompiers illuminent la nuit et projettent contre la bute les ombres dansantes des sauveteurs. À ce théâtre mélancolique, il faut ajouter le brouhaha provoqué par l’opération et les cris stridents des autres figurants. On s’y croirait.
« L’exercice s’est bien déroulé»
Personne dans le monde n’est à l’abri d’un accident tragique. C’est pourquoi, une fois tous les trois ans, l’Aéroport de Genève et ses partenaires planifient ce test à l’échelle 1/1. Il faut rester compétent car chaque seconde de perdue peut avoir de graves conséquences. Bertrand Stämpfli, attaché de presse en chef, semble satisfait une fois le stress descendu.
« Les pompiers ont mis moins de trois minutes pour être sur les lieux du crash » se félicite t-il. « Le bilan définitif sera rendu dans quelques mois, mais je peux vous dire que dans l’ensemble l’exercice s’est bien déroulé ». Il ne jouait pas son rôle cette nuit mais supervisait le tout. Sa suppléante, Aline Yazgi, « a quand même reçu plus de 600 appels en moins de six heures d’opération ». Heureusement que ce n’était qu’un test.
 
 
 
Test tous les trois ans
 La loi oblige l’Aéroport de Genève à tester son dispositif OSIRIS une fois tous les trois ans. Ce dispositif permet d’assurer la coordination de toutes les cellules (polices, sauveteurs, psychologues etc.) sur le terrain afin d’être le plus efficace possible. Cette année, le scénario a été imaginé par deux spécialistes aéronautiques qui ont dû garder tous les éléments secrets durant 18 mois.

 
750 personnes mobilisées
 Environ 750 personnes ont été mobilisées pour les besoins de l’exercice. Dans ce chiffre, on compte les polices, les secouristes et des politiciens (Pierre Maudet par exemple). Mais aussi un grand nombre de volontaires venus jouer la comédie. Des journaliste, des victimes maquillées « plus vraie que nature » ainsi que leurs familles plongées dans une détresse totale. Digne d’un film hollywoodien.

 
 

Geoffrey Scarantino


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève

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