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Grève en France : Genève est partagée

Mercredi 5 Novembre 2025

Ce jeudi 18 septembre 2025, Genève est partagée. Entre curiosité et
scepticisme, la population genevoise réagit aux échos de la grève
qui paralyse la France.


“Mobilisation 18 septembre” (18.09.2025) a été tirée du média franceinfo
“Mobilisation 18 septembre” (18.09.2025) a été tirée du média franceinfo

Cette journée de grève nationale a mobilisé plus de 500’000 personnes d’après le
gouvernement français et plus d’un million d’après la CGT (confédération générale du
travail). Les manifestants se sont réunis pour faire entendre leur mécontentement,
concernant les choix budgétaires 2026 du nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu (gel
de prestations sociales, désindexation des retraites et possible suppression de jours fériés).
Cette mobilisation de grande envergure a touché l’éducation nationale, les transports
publics, les aéroports et même les hôpitaux, pénalisant ainsi les non-grévistes.
 

Des avis partagés

A Genève, les avis sont partagés. Beaucoup d’habitants semblent dans l’incompréhension
du mouvement de grève tandis que certains s’en désintéressent totalement : “La France et
tout ce qui s’y passe, je m’en fiche… je suis bien en Suisse et je compte y rester”, s’exclame
un étudiant en psychologie de l’université de Genève.
Quelques-uns toutefois semblent soutenir l’action des grévistes “C’est super, en France ils
ont une vraie culture de la grève, c’est impressionnant !”, explique David commerçant dans
une boulangerie genevoise.
 

La grève, un droit constitutionnel suisse

Selon les dernières données de l’Office Fédéral de la Statistique, la Suisse connaît une
réalité bien différente et seules quelques années comme 2008, 2015, 2018 ou 2022 ont
connu des mobilisations plus importantes.


Bien que la grève soit un droit garanti par la constitution, comparativement à la France, ce
droit est moins utilisé en Suisse.
“Heureusement que les citoyens suisses fonctionnent différemment, ici, on préfère privilégier
le dialogue et les référendums…il faut être intelligent sur les moyens et les manières
d’exprimer ses revendications” s’exclame une passante retraitée rencontrée à Plainpalais.

Cela s’explique par des outils démocratiques différents. D’un côté, la démocratie directe
permet les référendums et initiatives; sans compter que la culture du compromis est
privilégiée par les suisses. De l’autre, les regroupements de masse, moyen plus direct
d’exprimer ses revendications, relèvent d’une culture syndicale et d’une histoire sociale
différente.

Vincent Fournier


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève



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