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« Monsanto est tout ce que je déteste dans le monde »

Samedi 26 Mai 2018

Le 19 mai dernier, Morges accueillait la Marche contre Monsanto qui rassemble chaque année des milliers de personnes. La défense de la souveraineté alimentaire est le message fort de ces militants engagés.


11h. Une fraîche bise se fait sentir. Le soleil encore timide fait gentiment son apparition. Greenpeace peut-on lire au loin dans le Parc de l’indépendance. Le logo vert inscrit sur fond jaune ne passe pas inaperçu. Tout comme les bénévoles qui s’affairent à même le sol. L’ambiance est aux derniers préparatifs dans ce parc de Morges. Dernières finitions sur la banderole « Reprenons notre terre » et des pancartes « Bon pour un cancer de qualité ».
Stéphane Lecorney, bénévole de Greenpeace, se souvient : « depuis 2014, le nombre de personnes participant à la manifestation est quasiment resté le même. Mais aujourd’hui, je réalise qu’il y a plus de gens qui commencent à connaître Monsanto. Ils se rendent compte qu’il est important d’avoir une agriculture zéro pesticide »
Sentiment partagé par ce groupe d’amies venues d’un peu partout en Suisse romande. Concentrées, protégées par l’ombre d’un sapin, leurs affaires éparpillées, elles écrivent presque d’une seule main le message suivant : « Monsanto= crime contre la vie ».
Loriane (dite Lola), Astrid, Lauriane, Magalie, ces 4 étudiantes forment un groupe atypique. 2 sœurs jumelles et 2 sœurs qui ne se ressemblent pas. Une rousse, une brune.
 « Monsanto représente tout ce que je déteste dans le monde. Ce n’est pas mon premier engagement social, j’ai notamment manifesté contre la venue de Trump en Suisse, ainsi que pour la Palestine  », se confie Lauriane, 26 ans, étudiante à Neuchâtel. 
Sensibilité écologique
Le besoin de militer pour des causes sociales diverses est un sentiment qui se retrouve chez les autres femmes du groupe. Son amie d’enfance Lola, 27 ans, ajoute : « j’ai toujours eu une sensibilité écologique. Il y a 4 ans j’ai commencé à pratiquer le zéro déchet. Puis je suis devenue végétarienne. Ma participation à Monsanto s’inscrit dans la continuité de mon style de vie».
Un style de vie et une conscience écologique qui semblent concerner tous les âges. En effet, aux environs de 14h, les gens commencent à affluer. Des familles avec leurs jeunes enfants, des couples plus âgés ainsi que des plus jeunes. Réunis autour d’une mission commune, urgente pour certains, ils se retrouvent pour l’affirmation d’une souveraineté alimentaire.
La procession se fera sans heurts, encadrée par des policiers jusqu’aux locaux de Monsanto.  Aujourd’hui, un millier de personnes se sont fait entendre. C’est un peu moins que les dernières années. Serait-ce la conséquence de discours contradictoires émis par les pouvoirs publics ? En effet, le 9 mai dernier, le Conseil Fédéral autorisait le glyphosate au contraire de l’OMS qui le considère officiellement comme un « cancérogène probable ».

Gwendoline Walder


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève

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