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Les Brésiliens de Genève partagés par le Mondial

Jeudi 6 Mars 2014

Dans exactement 100 jours sera donné le coup d’envoi d’une Coupe du monde qui aura coûté 11 milliards d’euros.


Un montant astronomique qui fait couler beaucoup d’encre au Brésil et... chez les Brésiliens de Genève qui partagent le même scepticisme.

Par Saïd Abès, le 4 mars 2014

«Si j’étais au Brésil, je serais sorti pour manifester ma colère à plusieurs reprises car je ne suis pas du tout d’accord avec les autorités brésiliennes» glisse d’un ton sec Claudio, un employé du centre culturel brésilien de Genève qui a habité au Brésil durant 20 ans et qui n’est pas prêt d’oublier ses racines.

Grise est sa mine lorsqu’il évoque les sommes d’argent investies pour une Coupe du monde alors que la majorité de la population de son pays est noyée dans un quotidien précaire et difficile. Ce trentenaire estime que le gouvernement national devrait au contraire investir l’argent public dans des domaines essentiels comme ceux de l’éducation, de la santé et de la sécurité. Des domaines dans lesquels, il voit des défaillances énormes et dont le peuple subit quotidiennement les conséquences.

Pour lui, il est également question de corruption au sein d’un gouvernement qui n’hésite pas à profiter du Mondial et des Jeux Olympique 2016 pour s’en mettre plein les poches et duper son peuple, avant d’ajouter : «il faut vraiment que cela cesse car notre peuple est ambitieux et ne mérite pas un tel traitement».

Son de cloche différent lorsqu’on écoute Diogo, un passionné de football évoluant au Geneva Futsal : «Des gens mécontents il y en aura toujours et mon vécu genevois m’a appris à tempérer ma colère et prendre la vie avec philosophie, même s’il est vrai que l’argent dépensé pour organiser cette Coupe du monde 2014 est dérisoire».

Pour cet originaire de Recife, une ville qui accueillera cinq des 64 matches de la compétition, le Mondial sera synonyme de joie et de fête pour les 200 millions brésiliens malgré les manifestations contestataires de certains. «La ferveur est telle que le Brésilien au revenu moyen fera tout son possible pour assister à un match et ce même s’il n'adhère pas à la façon dont est organisé cet événement». Un événement qui, sans nul doute, fera encore jaser d'ici le 13 juin prochain et l'entrée en lice d'une Seleçao ardemment attendue par un peuple en quête de rêve et d'espoir.

Service minium à Genève

Le Centre culturel brésilien et le consulat brésilien établis à Genève n'ont pas prévu de festivités à l'occasion de cette Coupe du monde. Néanmoins, une Fan Zone aux Vernets permettra d'accueillir les amoureux du ballon rond tout au long du Mondial carioca.

Saïd Abès


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