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Le SIT soutient les animatrices du parascolaire

Lundi 26 Décembre 2022

Le mardi 29 novembre, le Syndicat interprofessionnel des travailleuse et travailleurs (SIT), a lancé une pétition afin de soutenir les animatrices du parascolaire en proie à de mauvaises conditions travail et des salaires très bas. Plus de 2000 signatures ont déjà été recueillies.


Afin de soutenir les membres du parascolaire, le Syndicat interprofessionnel des travailleuse et travailleurs (SIT) a lancé une pétition qui rassemble d’ores et déjà plus de 2’200 signatures. La pétition insiste sur le fait que les communes doivent urgemment augmenter les ressources du Groupement Intercommunal pour l’Animation Parascolaire (GIAP) afin d’offrir un encadrement adéquat aux enfants du canton de Genève.
Le but est de renforcer les équipes en sous-effectif et de garantir le recrutement de personnel en améliorant le salaire et le temps de travail rémunéré des animateurs-trices. « Nous sommes satisfaits des signatures recueillies d’autant que cette cause nous tient à cœur », annonce Alice Le François, présidente du SIT.
 
Manque de personnel
Principale difficulté du parascolaire genevois : un manque de personnel de plus en plus flagrant. « Aujourd’hui, on compte des classes de 30 enfants pour une seule animatrice, une tache quasi insurmontable quand on prend en compte les besoins et le soutien qui doivent normalement être attribué à chacun d’eux », avertit Hind, une animatrice du parascolaire.
Submergées et trop accaparées par leur tâche de surveillance rapide, les animatrices ne peuvent plus remplir leurs autres obligations pédagogiques. On compte en effet aujourd’hui 26'884 enfants pour 1380 animateurs et référents.
Un risque pour les élèves
Conséquence de cette situation : un manque de sécurité pour les enfants confiés au parascolaire. « Si un animateur est seul face à une classe de 30 enfants, il lui est impossible d’assuré la sécurité de tous, si par exemple il doit leur faire traverser la route », ajoute Hind.
Ainsi, la principale source de stress des animatrices est leur incapacité à protéger les enfants à l’extérieur des bâtiments, tant le nombre d’encadrants est bas. « Les enfants sont sous notre responsabilité », s’insurgent les animateurs, mais comment les protéger, si l’encadrement est limité, leur sécurité est mise à mal.
Salaire et temps partiel
Depuis des années, les animatrices demandent sans relâche un renforcement de leurs effectifs. Des demandes restées pourtant sans réponses. Et pour cause : les postes ouverts par le GIAP restent sans candidatures, en raison de salaires notoirement insuffisants.
« Les militant du SIT ont calculé que la classe salariale des animateurs et des référent sociaux éducatifs, est sous évaluées !  Nous devrions être situées dans une classe bien plus élevée : la classe 9 pour les animateurs et la 11 pour les référents », s’insurge Christine, une animatrice. En effet si pour un référent expérimenté, le salaire moyen s’élève à 3500 francs par mois, celui de l’animateur est seulement de 1260 francs par mois, la première année. Au point que certains professionnels sont dans l’obligation d’enchaîner plusieurs emplois

Un recrutement insuffisant

Cette année, ce sont 250 animatrices qui ont été recrutées par le parascolaire genevois. Un chiffre insuffisant lorsque l’on considère le nombre de départs à la retraite ainsi que le nombre d’enfants scolarisés qui a augmenté de 13%, contre 6% les années précédentes. Sans parler du taux d’absentéisme chez les animatrices, en raison d’une fatigue extrême, d’un mauvais état de santé.

Tuana Ward


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève

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