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La Formule E, moins d’argent et peu de vert…

Lundi 31 Mai 2021

Fondée sur l’usage de véhicules électriques, la Formule E est un championnat automobile considéré par plusieurs spécialistes comme étant moins cher à organiser pour les écuries, que son alter égo, la Formule 1. Les pilotes s’y intéressent de plus en plus pour plusieurs raisons.


« La Formule E est bien moins chère à organiser que la Formule 1. Cela s'explique principalement par le fait que les voitures sont identiques à 75%. Les fabricants étant massivement limités dans leur développement, cela permet aux organisateurs de contrôler les coûts. Si ce n'était pas le cas, les constructeurs – comme en Formule 1 - se livreraient à une course à l'armement qui serait très onéreuse » explique Christian Eichenberger, responsable de la communication d’Auto Sport Suisse et ancien journaliste sportif.
A contrario, ajoute Mario Luini, spécialiste et auteur du livre « Les pilotes suisses de F1 » aux éditions Turbo, les revenus générés sont bien moins importants qu’en F1 : « Certes, la Formule E ne coûte pas aussi cher que la F1 mais c’est pareil pour les revenus, car elle n’engendre même pas un dixième de ce que permet de gagner la Formule 1. »
La Formule E compte 24 pilotes et 12 écuries alors que la Formule 1 n’a que 20 pilotes et 10 écuries. Cependant, les coûts d’une saison en Formule E reviennent à 4 millions d’euros pour une saison alors que la Formule 1 coûte plus de… 250 millions d’euros. En revanche, en Formule E, les pilotes sont payés par les écuries pour piloter, contrairement à la Formule 1 où ces derniers doivent payer pour participer. Pour Édouard, jeune spécialiste et vulgarisateur du sport automobile sur les réseaux sociaux, tout est une question de médiatisation et d’argent : « Le salaire est intéressant et les coûts sont moindres comparés à la Formule 1 ou 2. De plus, les pilotes gardent une bonne visibilité. »
Des pilotes attrayants
Afin d’attirer les fans, la Formule E tente de recruter des vieilles gloires de F1 ou de jeunes pilotes n’ayant pas le budget ou les sponsors nécessaires pour continuer dans la catégorie mère. « Les pilotes rejoignent également ce championnat afin de rester en monoplace et car ils ont beaucoup de visibilité sur les réseaux sociaux » ajoute Édouard. Un objectif que la Formule E essaye de remplir, et le championnat compte déjà dans ses rangs des personnes aussi renommées que Sébastien Buemi et ses 55 grands prix de F1 ou encore le jeune prometteur Nyck De Vries.
 Une formule pas si écologique...
Et puis enfin, reste une vértiable inconnue : alors que Formule E se présente comme étant plus écologique que les autres compétitions automobiles cetains spécialistes estimes que, les véhicules, quoi qu’électriques ne seraient pas si verts que ce que l’on raconte : « Les campagnes de publicité vantant la Formule E, c’est du pipeau ! Les constructeurs recherchent des batteries à générateur diesel. Ils se disent verts uniquement pour l’image » dénonce Mario Luini. Christian Eichenberger ajoute : « Il ne faut pas oublier que la construction des circuits dans les villes n'est pas non plus neutre en termes de CO2. Ainsi, tout ce qui brille n'est pas doré en Formule E. » La Formule E se donne une image verte mais qui serait donc plutôt verte foncée. Édouard constate pourtant : « La Formule E a réussi à se créer une image verte sur les réseaux sociaux et est très médiatisée sur ces derniers. »
 

Ethan Fasnacht


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