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« Je suis plus expérimentée et plus forte qu’à Vancouver »

Jeudi 13 Février 2014

Elle est la jeune Vaudoise la plus célèbre des Jeux olympiques 2014. Fanny Smith, originaire d’Aigle, s’élancera sur les pistes de Sotchi le 21 février, dans la catégorie ski cross.


A seulement 21 ans, cette petite brindille (1m66, 58kg) collectionne déjà les médailles en Coupe du monde et a fini 7e de sa catégorie aux JO d’hiver de Vancouver en 2010. Elle nous confie sa manière d’appréhender les compétitions et le stress.

Propos recueillis par Joëlle Misson, le 10 février 2014

Qu'est-ce que cela fait d'être la plus jeune romande (et l'une des plus jeunes de toute la délégation suisse) sélectionnée pour les JO de Sotchi ?

Mon âge importe peu pour moi. Nous donnons tous le meilleur de nous-mêmes et nous entraînons le plus possible pour atteindre notre meilleur niveau. Puisque j’ai déjà participé aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010, j’ai plus d’expérience que la plupart des autres athlètes et c’est positif.

Justement, cela vous rend-il plus sereine dans votre manière d'appréhender la compétition ?

Aux JO de Vancouver, j’étais très jeune et je venais de commencer le ski cross, donc j’ai été très chanceuse d'y participer. Aujourd’hui, j’ai à nouveau l’opportunité de le vivre mais je suis plus expérimentée et plus forte. Je sais aussi à quoi m’attendre et comment rester organisée dans cet environnement. Cela ne peut que rendre les choses plus faciles pour moi, grâce aux leçons tirées de Vancouver.

Combien de temps vous entraînez-vous avant un tel événement ?

L’entraînement physique que j’effectue pour les JO est le même que mon entraînement annuel pour les Coupes du monde, car j’ai besoin d’être à 100% en forme pour pratiquer ce sport chaque année. La seule différence pour les Jeux, c’est qu’une semaine avant, je m’entraîne spécifiquement pour l’événement. Nous avons simulé le départ de la course olympique de manière à ce que je puisse m’exercer car le départ est très important.

Vous vous êtes blessée au genou en 2012. Comment allez-vous depuis?

Tout le monde dit qu’après une blessure, nous devenons plus forts. C’est complètement vrai. Après mon accident, j’ai réalisé la meilleure saison de ma vie.

Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’approche des compétitions ?

C’est un grand honneur de concourir pour la Suisse. Les Jeux sont le plus grand événement dans la vie de n’importe quel athlète, alors je dois rester concentrée car je n’ai qu’un jour pour faire valoir mes chances. Il y a une grande pression sur la performance de la part des médias et des supporters. A cela s'ajoute le stress de vouloir donner le meilleur de soi-même.

Comment gérez-vous le stress ?

En tant qu’athlète, l’aspect psychologique revêt une importance fondamentale. C’est pourquoi, à côté de l’exercice physique, j’effectue également un travail mental avec des coachs personnels pour apprendre à gérer la pression et le stress. J’essaie de me comporter de la même manière que pour les autres courses. Mais même les meilleurs athlètes peuvent faire des erreurs sous la pression de la compétition, c’est pourquoi nous voyons souvent des résultats étranges !

Avez-vous un secret pour éviter les erreurs ?

Il n’y a aucun autre secret que de travailler dur. Quand vous faites une erreur, vous apprenez et la fois suivante vous ne la faites plus. Je me prépare au mieux pour les éviter, mais si je fais une erreur, je la laisse derrière moi et je continue d’avancer.

Le ski-cross, une discipline toute neuve

Inspiré du moto-cross, le ski cross est une course sur un parcours de 600 mètres, à 33% d'inclinaison, semée de bosses, de courbes ou de tremplins, naturels ou artificiels. Durant les phases finales, les skieurs s'élancent à raison de quatre athlètes par descente et s'affrontent pour passer en premier la ligne d'arrivée. Les deux premiers de chaque course passent à l'étape suivante et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ne reste que quatre joueurs en lice. Le ski cross a été reconnu par la Fédération internationale de ski en 2003 avant d'être intégré à la catégorie " ski acrobatique " (ou freestyle). Il n'est devenu une discipline olympique officielle qu'à partir de 2010, aux JO d'hiver de Vancouver.

Joëlle Misson


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