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« Halte aux Trumperies climatiques ! »

Jeudi 25 Octobre 2018

Samedi 13 octobre 2018, une marche en faveur du climat a été organisée par Greenpeace autour du centre-ville de Genève. Parmi plus de 7000 personnes, une vingtaine d’associations ainsi que différents partis politiques y ont participé pour pousser la confédération suisse à mettre en œuvre les engagements pris lors de la signature de l’Accord de Paris sur le climat. Reportage.


«Je suis très contente car il y a beaucoup de monde», se réjouit Anna, bénévole à Greenpeace. Sous un soleil radieux et des températures estivales, des milliers d’activistes se joignent à la foule. Militants, ONG, partis politiques ou simples citoyens venus de toute la Suisse, ils attendent tous au square de Chantepoulet le départ de la marche en faveur du climat, prévue pour 13h30. «Généralement, nous autres associations écologiques, faisons nos actions de notre côté. Alors ce genre d’événement est un bon prétexte pour se réunir et partager nos différents intérêts concernant le climat. Pour ma part, je milite pour une meilleure transition écologique», explique Colin, fondateur de l’association Transition écologique.
«Arrête de niquer ta mer»
Le départ prend du retard, mais l’ambiance reste bon enfant. A la place Chantepoulet, la plupart des participants, d’une génération jeune et dynamique, commence à s’impatienter. Une fanfare résonne tout autour. Certains dansent au rythme du djembé, alors que d’autres  se dénudent le torse, laissant apparaitre des slogans. «Now or Now,» a écrit l’un des militants à la hauteur de son ventre. Plusieurs brandissent des pancartes. Des phrases telles que «Arrête de niquer ta mer,» ou encore «Les banques et le pétrole, on a ras le bol,» y sont écrites.
Un départ imminent
Alors, dans une atmosphère révolutionnaire, la foule commence à bouger avec entrain, se dirigeant vers le pont du Mont-Blanc sur une route coupée à la circulation routière. Des passants, sans prendre part à la marche, encouragent les manifestants. « Allez-y, c’est super.» A l’inverse, certains désapprouvent leur action. «Moi je suis de droite et je trouve ridicule ce cortège. En plus il y a pleins de gauchos» lance une personne, parmi les autres. Les manifestants, eux, hurlent tour à tour des slogans. «On est plus chaud, plus chaud que le climat,» «cest pas les sans-papiers, cest pas les immigrés, cest les pollueurs quil faut virer,» «un peu chaud pour le mois doctobre».
La foule devient hétéroclite
Plus la foule avance, plus elle devient hétéroclite, accueillant des vélos, des familles et des personnes âgées. Tous se mélangent. La convivialité est de mise, même si tous ne partagent pas le même avis sur le cortège. Certains iront jusqu’à s’interroger sur l’utilité de cet événement («cette marche pour le climat est une bonne initiative, mais ils auraient dû lorganiser différemment. Par exemple mettre laccent sur des petites habitudes écologiques du quotidien, au lieu de critiquer les transports à Genève,») d’autres agissent en militant pour un monde plus vert. «On veut un monde meilleur, on veut un monde sans pollueur», hurle l’un d’entre eux.
«On veut un monde meilleur»
Arrivés rue du Marché, les militants sifflent et crient, exprimant leur mécontentement. «Le système doit changer,» hurle Kevin. «Pour une politique plus verte et écologique», enchaine Julie, une autre participante au cortège. Parvenue à la place Neuve, la foule se réunit en ronde, célébrant la fin de la marche, dans le calme. Si, selon la police, 3500 personnes étaient présentes lors de cet événement, les organisateurs en ont compté plus de 7000.

Olivia Zufferey


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève

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