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Genève : la droite s’unit pour bannir la taxe professionnelle sans proposer de solution

Vendredi 23 Avril 2021

Partis de droite, hôteliers, restaurateurs et Chambre de commerce de Genève veulent mettre fin à la taxe professionnelle communale pour 2027. Seul hic, ils ne semblent pas au clair sur les solutions alternatives pour remplacer les revenus issus de cet impôt.


Détruire d’anciennes lois semble plus facile que d’en concevoir des nouvelles. Si le comité d’initiative, constitué de conseillères et conseillers municipaux des partis de l’UDC, du PDC, du PLR et des Vert’libéraux, et ses soutiens prône unanimement sa volonté d’abolir la  taxe professionnelle communale (TPC), c’est en ordre dispersé qu’il avance des solutions alternatives.
« Nous voulons mettre fin à cette taxe, mais au final, ce n’est pas à nous d’apporter de solutions. Le Grand Conseil devra prendre ses responsabilités » finit par justifier tant bien que mal Alain Miserez, conseiller municipal PDC pour la Ville de Genève dont le propre parti pourrait proposer un contre-projet reposant sur un système de seuil. Quant aux Vert’s Libéraux, ils parlent d’une taxe écologique et pour Marc Wuarin, conseiller municipal à Chêne-Bougeries, la solution réside dans un meilleur usage des excédents ou une nouvelle péréquation des revenus pour chaque commune.
Genève, un canton gourmand en impôts
S’il est en revanche un point sur lequel tous s’accordent, c’est l’obsolescence de cette taxe. Genève est la seule ville de Suisse à l’appliquer. « Je paie une taxe sur le tourisme étant un acteur de la promotion de la ville ainsi qu’une taxe pour l’utilisation du domaine public mais je ne comprends pas l’intérêt de la TPC. À quoi sert-elle ? Il est temps de vivre avec son temps et de supprimer cette taxe injuste et nuisible pour la création d’emplois. Nous avons besoin d’être soutenus, surtout en temps de crise » se désole Anthony Castrilli, président du Groupement professionnel des restaurateurs et hôteliers et restaurateur aux Eaux-Vives, qui paye jusqu’à 3’000 francs par an de taxe.
Celle-ci est prélevée en tenant compte du loyer que paie l’entreprise, le chiffre d’affaires des deux dernières années et le nombre d’employés. Plus ces derniers sont élevés, plus la taxe augmente indépendamment des charges ou du bénéfice réalisés. Pire : elle est prélevée même si l’entreprise est en perte ce qui est actuellement le cas pour beaucoup d’acteurs qui traversent la crise du Covid-19.
 

Fanny Graf


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève

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