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Enseignement post obligatoire, les élèves mal orientés ?

Jeudi 16 Avril 2015

Alors que la date des inscriptions aux écoles post obligatoires approche, une association de parents d'élèves s’en prend au Département de l'instruction publique. Elle dénonce le manque d’informations transmises aux élèves.


« Moyennement satisfait », ce sont les mots employés par Laurence Miserez, la co-présidente de Fédération des Associations de Parents d'Élèves du Cycle d'0rientation à Genève (FAPECO) à propos des informations délivrées  par l'instruction publique aux étudiants de l'école post-obligatoire. Il est vrai que ceux-ci reçoivent dès leur 9ème année un classeur leur permettant d'explorer les métiers, de construire un projet et d'apprendre les techniques de recherche d'une place d'apprentissage. Laurence Miserez constate néanmoins que « l'utilisation de cette méthode dépend totalement des enseignants et de leur bonne volonté ». Elle craint que les élèves les moins assidus ne le feuillettent jamais. « On sait à quel point il est difficile pour un ado de "se bouger", même quand il s'agit de son avenir » précise-t-elle.
 

Pourtant, pour Pierre-Antoine Preti du Département de l'instruction publique (DIP), beaucoup de moyens ont été mis en oeuvre pour que tout le monde trouve sa place grâce au dispositif d'information et d'orientation scolaire et professionnelle (IOSP).  « En plus du classeur, un site Internet (ge.ch/formation/explor) est à disposition ainsi qu'une séance d'information pour les parents d'élèves », assure-t-il.  En outre, les étudiants ont la possibilité de consulter un psychologue conseiller en orientation pour les aider dans leur processus de choix.
 

Alors comment mieux faire ? À cette question, la FAPECO préfère botter en touche : « Nous ne préconisons rien, il  n'est pas de notre ressort de dire comment les infos doivent être transmises » se justifie Laurence Miserez. Par expérience, « puisque ces derniers ne se déplacent pas (ou trop peu) vers ce monde d'adultes » l'association souhaiterait faire venir "le monde professionnel" aux jeunes. Une pratique que le cycle de la Gradelle organise depuis 4 ans grâce à une journée atelier. Des professionnels de différents corps de métier et des élèves en études supérieurs viennent au cycle témoigner devant tous les étudiants de 11ème année pour leur expliquer leur métier et leur cursus formateur.
 

Plus démunis, moins informés...
 
Les élèves issus de milieux socio-économiques faibles, de cultures différentes ou arrivées tardivement en Suisse seraient défavorisés dans le choix de leur orientation selon la FAPECO. Pourquoi ? Car ils auront un accès plus difficile à l'information et une connaissance du domaine bien moins accrue « à moins de "tomber" sur un prof très engagé et dévoué pour chacun de ses élèves » conclue Laurence Miserez. Leur orientation résultera donc beaucoup plus de leurs résultats scolaires et non d'un réel choix.

Morgan Fluckiger


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève

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