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Confiné, Plantu n’a jamais autant dessiné

Lundi 20 Avril 2020

Dessinateur de presse et caricaturiste français, Jean Plantu bénéficie aujourd’hui d’une notoriété internationale. Travaillant principalement pour le journal français Le Monde, il raconte son confinement et déclare qu’il n’a jamais autant dessiné que depuis celui-ci.


C’est sous une forme un peu particulière que Jean Plantu donne sa conférence ce jour-là. Les mesures de confinement n’épargnent pas le dessinateur et c’est depuis son appartement parisien qu’il s’adresse à son public. Assis dans son atelier, le célèbre dessinateur de presse raconte ses journées depuis qu’il est confiné, entouré de dizaines de caricatures et autres dessins affichés aux murs.
Partager des émotions
Lorsqu’il ne le fait pas de vive voix, c’est à travers le dessin que Jean Plantu fait part de ses ressentis. Un outil « incroyable pour véhiculer des émotions et faire passer des messages » selon lui. Le dessinateur n’est pas sorti depuis le début du confinement. Alors la frustration des gens enfermés chez eux, il la comprend, évidemment. C’est là que son travail prend tout son sens. « Le dessin c’est la vie! À travers celui-ci on peut tout raconter du quotidien. Et il est essentiel durant cette période, car il a le pouvoir de faire en sorte que des gens qui ne peuvent même plus se toucher partagent des émotions ».
L’humour, indispensable dans la crise
Et ce n’est pas parce qu’il est à la maison que Jean Plantu manque de travail pour autant. » Je n’ai jamais autant travaillé » déclare-t-il. Les gens ont besoin de rire. Surtout en cette période particulière qui expose plus facilement à la déprime. « Ça a toujours été comme ça. On se fait du bien là où ça fait mal. C’est à ça que servent les blagues.» Mais ses dessins lui servent aussi à remercier. Les soignants d’abord, en première ligne chaque jour. L’un de ses dessins à leur sujet, c’est une photo de presse qui l’a inspiré. Il souhaite les remercier comme il peut et l’annonce déjà: « si les soignants n’ont pas d’augmentation de salaire après tout ça, je vous assure que je ne lâcherai pas l’État ». Et puis, la Suisse aussi a eu droit à son dessin. « Vous avez accueilli certains de nos malades. Je ne suis pas près de l’oublier. »

Valentine Corthay


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