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Aucun pilote Suisse ne sera présent en Formule 1 en 2021

Jeudi 13 Mai 2021

La saison 2021 de Formule 1 a repris ses droits le 26 mars dernier à Bahreïn et pour la 10ème saison consécutive, aucun pilote suisse n’a de volant. Rien d’étonnant et pour les experts du sport automobile, cela n’est pas près d’arriver.


Pour une 10ème saison consécutive, la Formule 1 roulera sans pilote helvète. Sébastien Buemi est le dernier pilote ayant couru en Formule 1 avec une licence suisse et cela remonte à 2011. Un fait qui ne surprend absolument pas le spécialiste de la discipline et auteur, Mario Luini : « Si le choix d’une écurie de Formule 1 balance entre des pilotes de différentes nationalités, il y a peu de chance qu’un coureur suisse fasse la différence notamment à cause du manque de sponsors. »
Manque de sponsors en Suisse
Pour Christian Eichenberger, responsable de la communication d’Auto Sport Suisse et ancien journaliste sportif, sans sponsors, les pilotes suisses n’ont en effet aucune chance de rouler en Formule 1 : « Il y a définitivement un manque de sponsors en Suisse, confirme-t-il. La volonté des grandes entreprises suisses de soutenir les jeunes pilotes est très faible. » Cela a été démontré cet hiver après que le Genevois Louis Delétraz n’ait pas été retenu par HaasF1 : moins « rentable » que les apports financiers d’un Mick Schumacher ou d’un Nikita Mazepin, le Suisse s’est vu rejeté par l’écurie américaine.
« En Suisse, les actions de sponsoring ne sont pas défiscalisées. Dans le reste du monde, les sponsors comptent comme du marketing pour les marques. Ce qui n’est donc pas le cas en Suisse » ajoute Mario Luini. Le jeune spécialiste et vulgarisateur de Formule 1 très actif sur les réseaux sociaux, Édouard, déplore cette situation : « Je trouve ça dommage que tout se joue sur le sponsors et l’argent. Il est vrai que le sport automobile coûte très cher mais cette politique nuit au talent des pilotes au profit de l’argent. Le meilleur exemple est actuellement le cas Mazepin. »
La France fait bien plus
En plus des actions de sponsoring, la France par exemple peut compter sur d’autres moyens de formation et de financement. « La France a toujours fait beaucoup pour ses jeunes pilotes. Je me souviens de l’école Winfield ou le support « elf » (écoles de karting et de formation des pilotes) ou même le financement de l’État alors qu’il n’y a rien en Suisse.» se désole Christian Eichenberger.
L’absence d’investissements dans la formation s’explique par le fait que la Suisse ne possède pas de grands constructeurs automobiles. « Il est très clair qu’un pays possédant de grands constructeurs automobiles pourra retrouver un de ses pilotes en Formule 1, observe Mario Luini. Les grands constructeurs possèdent tous une filière pour former les jeunes pilotes. » La Suisse, en revanche, ne forme ses pilotes que grâce au karting.
 

Ethan Fasnacht


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève

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