«C’est vraiment un métier où j’ai passé beaucoup d’années à cogner à toutes les portes et à me casser tous les doigts», se souvient Bénédicte. Née à Lausanne en juin 1972 sous le nom de Bénédicte Thiémard, l’actuelle dessinatrice de presse du journal Vaudois 24 Heures mettra des années à devenir une dessinatrice reconnue. Tout a commencé le jour où elle se baladait au festival de bande dessinée de Sierre.
«Après mon école, je suis revenue en Suisse et j’ai fait toutes sortes de boulots, car lorsque l’on fait une école d’art, on n'a pas de réel métier», se rappelle-t-elle. Un dur retour à la réalité, qui lui permet néanmoins d’expérimenter d’autres domaines comme celui de l’éducation. Fatiguée et déprimée de faire beaucoup d’efforts sans recevoir de reconnaissance en retour, Bénédicte imagine maintes fois lâcher tous ses projets artistiques pour se lancer pleinement dans l’enseignement. Malgré tout, elle persévère et, dès qu’elle en a l’occasion, elle crée, faisant des illustrations, des affiches ou des décors pour répondre à de petites commandes pour des clients occasionnels.
Actuellement, et cela, depuis fin 2014, elle travaille pour le journal 24 Heures, succédant à Raymond Burki. «Je lui ai toujours dit qu’elle devrait se lancer dans le dessin de presse, car c’est un domaine où elle a toujours eu beaucoup de talent», enchaîne le mari de Bénédicte. Ainsi, après de nombreuses années de galère, Bénédicte peut vivre de son art tout en d’exerçant un seul emploi.
«Au début, je voulais devenir écrivain, mais lorsque j’ai découvert cet univers de BD, je me suis tout de suite dit que je devais raconter des histoires avec mes dessins, plutôt qu’avec du texte».C’est à l’âge de 14 ans, que Bénédicte fait sa première expérience professionnelle liée à l’art. «Ma professeur avait mandaté tous les élèves de la classe dans le but d’aider une de ses amies qui était psychologue. Chacun devait présenter un projet afin de préparer une brochure à propos des toxicomanies, car son amie voulait des avis d’adolescents sur le sujet. Et mon projet a été choisi», raconte-t-elle. Par la suite, intéressée par le dessin, cette rêveuse pleine d’enthousiasme enchaîne avec des études dans une école d’art. À 20 ans, cette jeune passionnée part en Belgique pour entreprendre des études de bande dessinée. Elle y restera de 1992 à 1996, jusqu’à l’obtention de son diplôme.
«Après mon école, je suis revenue en Suisse et j’ai fait toutes sortes de boulots, car lorsque l’on fait une école d’art, on n'a pas de réel métier», se rappelle-t-elle. Un dur retour à la réalité, qui lui permet néanmoins d’expérimenter d’autres domaines comme celui de l’éducation. Fatiguée et déprimée de faire beaucoup d’efforts sans recevoir de reconnaissance en retour, Bénédicte imagine maintes fois lâcher tous ses projets artistiques pour se lancer pleinement dans l’enseignement. Malgré tout, elle persévère et, dès qu’elle en a l’occasion, elle crée, faisant des illustrations, des affiches ou des décors pour répondre à de petites commandes pour des clients occasionnels.
«Puis il y a eu la sortie du magazine Saturne en 2006, et pour moi, c’était un nouveau départ».Tout heureuse, Bénédicte saisit cette opportunité et leur propose quelques dessins. Ces derniers sont acceptés. Elle va continuer, jusqu’à la mort du magazine, deux ans plus tard, à leur en envoyer. Entre temps, la même année, lors d’une exposition au musée du dessin de presse à Morges, elle rencontre quelques dessinateurs de presse tels que Mix et Remix. «Je l’ai rencontré juste avant qu’il sorte un journal. J’ai ainsi pu y participer. Seulement 2 numéros de la version papier sont sortis. Par la suite, la version web a duré un peu plus longtemps. Ce blog s’appelait le journal sans papiers», explique-t-elle. Mix et Remix, qui pour elle était un génie du dessin de presse, l’encourageait continuellement. Ce qui la motive à continuer sur cette voie. «Au départ, je voulais m’orienter vers l’illustration pour enfants», raconte Bénédicte. Peu après cette période, elle s’invente un style très drôle et unique en son genre, qu’elle utilise encore aujourd’hui. La « patte » Bénédicte était née. Alors les opportunités s’enchaînent. En 2009, Barrigue, un dessinateur de presse vaudois reconnu, crée Vigousse, avec l’aide de Mix et Remix. Ce dernier, propose à Bénédicte de participer au projet. Elle accepte.
«Là, ça a vraiment commencé à devenir stressant parce que je devais rendre des dessins toutes les semaines, en jonglant avec mes autres emplois. Mais j’ai vite pris le rythme et ça a été».En 2011, après maints rappels, elle est engagée au Courrier, publiant 1 dessin par semaine, puis 2. « Lors de cette période, c’était dur d’être partout à la fois, car je travaillais pour 4 journaux différents. Vigousse, l’Hebdo, Le Courrier et la fédération des consommateurs», se plaint-elle. Mais sa notoriété monte, et beaucoup de personnes apprécient son coup de crayon. «J’adore ses dessins», raconte Caroline Gysler, une jeune lausannoise férue de dessin de presse (Bôf le témoignage de cette personne n’apporte rien, car elle n’est pas connue et ne donne pas vraiment d’infos sur Bénédicte).
Actuellement, et cela, depuis fin 2014, elle travaille pour le journal 24 Heures, succédant à Raymond Burki. «Je lui ai toujours dit qu’elle devrait se lancer dans le dessin de presse, car c’est un domaine où elle a toujours eu beaucoup de talent», enchaîne le mari de Bénédicte. Ainsi, après de nombreuses années de galère, Bénédicte peut vivre de son art tout en d’exerçant un seul emploi.