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Lausanne canalise bien ses fuites

Samedi 8 Mars 2014

Avec 10% de déperdition d'eau, les canalisations lausannoises font mieux que les 13.9% de moyenne nationale.


Par Yaniv Skuy, le 4 mars 2014

4000 litres d'eau s'échappent chaque seconde des canalisations suisses. Ce qui représente près de 127 millions de litres d'eau potable qui retournent dans les sous-sols helvètes chaque année, avant-même leur utilisation. Si la moyenne helvète est le l'ordre de 14%, Lausanne fait mieux de 4 points avec seulement 10% de déperditions. Comment expliquer une telle performance ?

Le vieillissement et ainsi la rouille des tuyauteries provoquent des fissures, à l'origine des pertes. Les mouvements de terrain, les variations de températures sont autant d'autres facteurs à l'origine de la détérioration des infrastructures. Le rôle des services d'entretien est donc de s'évertuer à trouver ces fuites et remplacer les canalisations défectueuses. Ainsi « Une personne est chargée de localiser, au moyen d'appareils d'écoute, ces fuites afin de pouvoir y remédier » explique Sylvie Truffer, ingénieure chimiste auprès d' Eauservice, entité chargée de la distribution des eaux sur Lausanne.

A titre de comparaison, « Genève ne perd que 9% de son volume d'eau potable , soit entre 4 et 6,6 millions de litres par an» nous explique Laetitia Perrin, chargé de communication des Services industriels de Genève. Une autre ville romande donc qui fait mieux que la moyenne nationale. Leur statut de ville et donc d'un réseau dense sans être trop étendu, (1270km de réseau tout de même pour Genève, dont 1.5% est rénové de manière préventive, chaque année). Toutefois, toute les régions latines ne sont pas un exemples.

Le Canton du Jura quant à lui joue les lanternes rouges. Avec 40% de déperdition de moyenne sur le canton, c'est un bilan plutôt alarmant qui est tiré, si on le compare à la moyenne nationale qui est 3 fois moins élevée. La sonnette d'alarme avait déjà été tirée il y a plus de 10 ans par la RTS, en montrant l'état trop vieillissant du réseau et en dénonçant le manque d'investissement qui y avait été fait. Jaques Verbes, chef du service de l'environnement, a d'ailleurs récemment déclaré à ce même média romand : "Il faut bien reconnaître qu'une génération en a "profité" pour réaliser d'autres investissements plutôt que de mettre de côté afin de pouvoir le moment venu remplacer les investissements" . Et avec des canalisations parfois plus que centenaires, et du fait d'un canton aussi rurale, il sera bien difficile pour le canton du Jura de régler la problème rapidement.

Yaniv Skuy


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