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Bursins, 9 décembre 2015: voyage au pays de Guy Parmelin

Mercredi 9 Décembre 2015

Guy Parmelin succède aujourd’hui à Eveline Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral. Reportage à Bursins, sa commune d’origine, celle où il vit encore et dont il est si fier, et où les journalistes traquent les impressions des quelques villageois présents.


Bursins, 9 décembre 2015: voyage au pays de Guy Parmelin
Dans les rues de Bursins, on peut sentir l’air frais campagnard, un air d’hiver, celui que l’on sent quand on se dit « tient, il va neiger ». Aux alentours, quelques villageois, très peu en réalité. Tout semble être un jour comme un autre dans ce petit village de 700 habitants. Mais en plus de ces villageois, d’autres gens se mêlent au décor. Des journalistes, s’installent tranquillement sur la place principale. Tout est calme, trop calme.
Seul le Tea Room situé au cœur de Bursins est un peu animé. A l’intérieur, une odeur de pâtisserie. Ici, il fait plus chaud. Une radio dont le volume a été augmenté pour l’événement relate ce qui se passe au même moment, à Berne. La voix très nette à l’antenne résonne dans la pièce où tout le monde parle en même temps. Chacun écoute sans écouter réellement. Quelques journalistes attablés sont affairés sur leur ordinateur, l’air sérieux. Quelques autres dérangent les vendeuses pour les prendre en photo.
Un petit air de fierté...
Sur le visage de ces femmes, un air heureux, un sourire quelque peu caché. Aujourd’hui, elles sont à l’honneur. Elles sont sous les projecteurs. Pas elles directement, mais la commune de Bursins dans son ensemble. Et du coup, elles ne savent plus où donner de la tête. Dans un coin de la pièce éclairée par une lumière un peu jaunâtre, une d’entre elles est filmée pour une interview. Une autre s’affaire à remplir des petits sachets de pâtisserie sous les flashs d’un appareil photo, en obéissant gentiment aux directives du photographe, tandis qu’une troisième tente tant bien que mal de servir les quelques clients du village, eux aussi harcelés par les journalistes dès leur entrée.
Tout à coup, tout le monde se tait pour écouter ce qui se dit à la radio. Premier tour des élections fédérales : Guy Parmelin est en tête. Un air de fierté éclaire le visage des amis et voisins du candidat. La victoire n’est pas loin. Tout le monde recommence à s’affairer à droite à gauche. Plus activement cette fois.
A la mairie, la secrétaire municipale, Agnès Bourdy, est elle aussi débordée. « Ils m’ont laissée toute seule, je ne sais plus où donner de la tête », raconte-t-elle en rigolant, sans quitter des yeux l’écran de son ordinateur où les élections du conseil fédéral apparaissent en direct de Berne. « C’est fou qu’il y ait autant de médias, on avait pourtant prévenu qu’on ne faisait rien de particulier », ajoute-t-elle, toujours souriante, presque euphorique. « J’ai presque l’impression que c’est moi qui doit être élue car je reçois plein de messages de félicitations. »
Fierté campagnarde
Deuxième tour : Guy Parmelin est toujours en tête. Au troisième tour, le Vaudois UDC est officiellement élu. On entend des coups de canons, des klaxons. Sur la place devant la mairie, quelques personnes commencent à se rassembler. Les journalistes sortent du Tea Room et se précipitent sur les habitants du village pour prendre leurs impressions. Fiers d’être le centre d’intérêt, ceux-ci racontent sourire aux lèvres, à quels point ils son heureux que leur ami Guy ait été élu.
Un son de cloche retentit. Ding ding ding, le bruit de la cloche couvre tous les autres bruits. Tous les journalistes s’attroupent autour d’une femme portant la cloche. C’est la vice-syndic de Bursins, qui a succédé l’élu au Conseil Fédéral à la présidence du conseil municipal. Elle est tout de suite assaillie, comme les autres villageois, par les journalistes et les photographes. On peut sentir l’euphorie sur la place du village, même si le nombre de journalistes est largement supérieur aux nombre de villageois, qui se font plutôt discrets.
Puis, peu à peu, les journalistes, repus quittent la place. Et chacun retourne à ses occupations. Tout devient calme à nouveau. Mais les sourires resteront certainement gravés sur le visage des villageois pendant encore quelques heures, probablement même pendant encore plusieurs jours : un nouveau conseiller fédéral porte désormais l’étendard de leur commune.
 

Anouk Willemin


L’Ecole de Iournalisme et de Communication de Genève

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